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La nuit s'étendait autour de lui comme un manteau lourd et silencieux, chaque ombre s'entremêlant aux ténèbres qui s’accrochaient à son âme. Paradox avançait à pas mesurés, son corps glissant parmi les vestiges d'un passé qu’il tentait désespérément de sauver. Le ciel sans étoile au-dessus de lui semblait une peinture muette de l’avenir qu’il avait laissé derrière lui : vide, insensible.
Ses doigts glissèrent le long de l’étoffe usée de son manteau, qu'il serrait autour de lui comme pour se protéger d'un froid plus spirituel que physique. Alors qu’il continuait sa route, un murmure, ténu mais bien présent, s'insinua dans son esprit. Pourquoi continuer à fuir ce qui te hante, Paradox ? Tu sais que l'ombre est ton unique alliée… tu lui appartiens déjà.
Il ferma les yeux un instant, tâchant d'ignorer la voix. Pourtant, elle résonnait en lui, comme les échos d’un gouffre insondable dont il ne pouvait s’échapper. Zaruhl… Ce nom lui arracha un frisson. Celui qui lui avait offert ce pouvoir, et ce mal inextinguible qui le rongeait désormais.
Zaruhl... murmura-t-il, sa voix rauque se perdant dans la nuit. Je ne te dois rien de plus. Ce monde est condamné si je n'agis pas.
Un éclat de rire sombre se fit entendre dans son esprit, sinistre et glaçant, tordant chaque fibre de son être. Tu es bien naïf, Paradox. Ce passé que tu cherches à sauver t’avale lentement, inexorablement. Peu importe tes efforts, l'ombre se répandra, inévitablement... et tout finira dans les cendres, tout comme Aéloria.
Paradox serra les poings, sentant la colère se mêler au désespoir. Ses pensées s'embrumaient, chaque souvenir de l’avenir se dissolvant peu à peu comme du sable entre ses doigts. Ce n’était plus que des fragments de douleur et d'ombres qu’il peinait à rassembler, mais il refusait de les abandonner, tout comme il refusait d’abandonner cette époque. Ta voix n’est qu’un poids mort, Zaruhl. Tu ne feras que me ralentir.
Mais même en le disant, il ne pouvait s’empêcher de sentir la vérité dans ces mots. Il était piégé, coincé dans un cercle sans fin où chaque tentative de manipulation de la trame temporelle le rapprochait de cette sombre fatalité. Chaque fois, il s’affaiblissait, chaque fois il sentait une partie de lui disparaître dans le néant.
Un long soupir lui échappa, et son regard se tourna vers l’horizon embrumé. Il ignorait toujours où et quand se déroulait cet instant fatidique qu’il devait changer. Et peut-être que Zaruhl avait raison : peut-être courait-il vers sa propre fin.
Mais tant qu’il lui restait la force de se tenir debout, tant qu’il avait encore un fragment d’âme pour résister, il continuerait.
Alors, sans un regard en arrière, Paradox reprit sa marche solitaire, guidé par une détermination qui n’avait d’égal que l’abîme en lui.
La route est encore longue jusqu’à sa destination et Lenaniël marche d’un pas léger mais soutenu. La nuit est tombée, apportant un peu de fraicheur sur les terres lysandriennes tout en réduisant la luminosité car le ciel reste dépourvu d’étoiles. La druide a remisé sa cape dans son sac de voyage, adoptant une tenue constituée d’une chemise de lin sur un pantalon marron et de bottes noires. Il n’est pas forcément prudent pour une femme de voyager seule, néanmoins Lena est habituée et sait se défendre.
D’ailleurs elle n’est pas seule sur la route, elle aperçoit une silhouette masculine un peu plus loin, réduisant lentement mais sûrement la distance avec elle. Le vent porte à ses oreilles des paroles comme si l’homme parle à la nuit. Elle capte des mots dont un nom, Zaru ou quelque chose dans ces tonalités, l’homme s’étant arrêté pour parler et méditer quelques instants. Ce qui permet à la voyageuse de le rattraper alors qu’il se remet en route.
- Et bien voyageur, vous semblez bien tourmenté à parler ainsi à la nuit… La solitude ne semble pas vous convenir.
Lenaniël s’incruste dans la conversation de l’inconnu, restant à quelques distances de lui pour ne pas l’effrayer outre mesure, même si sa stature laisse penser qu’il ne se laisse pas impressionner facilement. Son regard scrute le visage de son interlocuteur, cherchant à découvrir les traits en dépit du peu de lumière nocturne. Elle reste en attente d’une réponse, s’il consent à lui adresser la parole.
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Paradox sursauta légèrement, comme si le simple fait qu'on s'adresse à lui avait dérangé les ombres qui l'entouraient. L'inconnue qui l'interpellait avait une voix douce, mais son approche n'était pas celle d'une naïve. Elle semblait l'observer avec une curiosité à la fois prudente et intrépide.
Il tourna lentement la tête dans sa direction, son regard perçant tentant de s'adapter à l'obscurité qui les enveloppait tous deux. La nuit est un reflet de mes pensées, répondit-il d’une voix grave, mais teintée d’un soupçon d’étonnement. Elle offre un écho aux tourments qui hantent l’esprit.
Paradox fit quelques pas en avant, se rapprochant un peu de cette inconnue, mais toujours avec une distance mesurée, comme si les ombres dansaient autour de lui. Je suis Paradox. Voyager seul est une habitude pour moi, mais les mots murmurés à la nuit n’indiquent pas toujours une solitude choisie. Il marqua une pause, scrutant son visage d’un air grave. Je sens que vous n’êtes pas ici par simple hasard. Qu’est-ce qui vous pousse à errer dans ces terres sans étoiles ?
Sa question flottait dans l’air, empreinte de l’intensité de ses propres démons, mais il était aussi conscient que l’inconnue pourrait détenir des réponses que lui-même ne pouvait pas encore percevoir. Il attendit, curieux de connaître l’histoire qui l’avait menée ici, dans cette nuit dépourvue d’étoiles. Paradox se demanda si elle était une vagabonde comme lui ou si elle cachait un but plus profond. Les ombres dansaient autour d'eux, et il se tenait prêt à entendre ce que le destin, par l’intermédiaire de cette mystérieuse silhouette, avait à lui révéler.
Le marcheur se tourne vers elle et commence à lui répondre. Il évoque les tourments de son esprit ce qui éveille l’intérêt de la guérisseuse. Pourtant elle ne rebondit pas de suite à ses paroles tandis qu’il fait quelques pas dans sa direction. La druide ne bouge pas, observant l’homme dont elle devine la barbe. Mais elle reporte son attention sur leur discussion alors qu’il entame les présentations. Paradox, voilà un nom peu ordinaire et intrigant, Lena se demandant s’il est révélateur d’une condition particulière.
- Je me rends là où mes services sont nécessaires, répond-elle vaguement passant sous silence sa destination. Je m’appelle Lenaniël et je suis druide. Votre nom est singulier, est-il porteur de sens ?
La jeune femme se montre curieuse, sans pour autant oublier qu’elle se trouve sur une route nocturne avec un inconnu. Les chemins ne sont pas toujours sûrs et les individus croisés peuvent de tout profil.
- Quels sont donc les tourments qui vous assaillent ? Peut-être que je pourrais vous aider à en apaiser certains. D’ailleurs, qu’entendez-vous par solitude non choisie ?
Des interrogations qui peuvent être indiscrètes lors d’une première rencontre mais que Lena choisit tout de même de poser. En tant que guérisseuse, elle pourrait avoir à disposition quelques remèdes pour soulager son interlocuteur, tout en sachant qu’il n’est pas toujours possible de soulager les maux de l’esprit.
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Paradox considéra Lenaniël avec un intérêt croissant, captant la nuance subtile entre la curiosité sincère de la druide et sa réserve prudente. Son regard, sombre mais intense, détailla les traits de la jeune femme : son calme, cette assurance naturelle qui émanait d’elle malgré la nuit et l’incertitude du voyage. Lorsqu'elle prononça son nom et révéla qu’elle était druide, il eut un léger sourire, comme s'il trouvait cela tout à fait en accord avec l’impression qu’elle dégageait. La nature, il le sentait, devait être son alliée aussi intimement que la sienne l'était avec ses propres ténèbres.
Prenant une légère inspiration, Paradox répondit avec une voix douce, presque méditative, mais sans perdre cette intensité sombre qui le caractérisait.
Lenaniël… C'est un beau nom. Et druide, donc. Voilà une vocation qui impose le respect, même à un homme de mon genre. Vous marchez là où les forces de la nature vous appellent… je peux deviner que vous comprenez l'équilibre entre lumière et obscurité mieux que quiconque. Il se tut un instant, puis ajouta, plus pensif : Quant à mon nom… "Paradox" est à la fois un choix et une malédiction. On me l’a donné parce que je suis, par nature, une contradiction. Toujours tiraillé entre deux réalités, deux chemins… ceux que je suis obligé de prendre, et ceux que je voudrais emprunter.
Il marqua une pause, laissant ses mots flotter dans l’air nocturne, et son regard devint plus distant, perdu dans ses pensées, comme s’il s’enfonçait dans les méandres de sa propre histoire.
Mes tourments ? Ils sont nombreux dit-il avec un léger sourire empreint d’amertume. Mais disons qu’ils proviennent d’un conflit éternel entre ce que je dois être et ce que j’aurais pu être. C’est une bataille que je mène, même en silence. La solitude non choisie… Il baissa les yeux un instant, puis reprit d’une voix plus basse, presque murmurée. C'est celle qui nous enferme avec nos erreurs, nos regrets. Parfois, les gens sont à vos côtés, mais l’âme, elle, reste seule, attachée aux ombres du passé.
Paradox leva les yeux vers elle, les traits de son visage se détendant à peine, mais une lueur plus douce s’y refléta. La sincérité qu’il percevait chez Lenaniël lui inspirait une étrange confiance, quelque chose de rare pour lui.
Vous êtes guérisseuse, dites-vous. Mais pouvez-vous soigner quelque chose d’aussi insaisissable que l’esprit d’un homme ? Ma vie est un champ de batailles, mais j’ai vu des conflits plus profonds que ceux livrés par les armes, des plaies qui ne se referment jamais, même sous les soins les plus délicats. Il esquissa un sourire, empreint d’une étrange vulnérabilité. Dites-moi, Lenaniël… en tant que druide, comment percevez-vous ces fardeaux invisibles ? Ceux qui échappent au toucher, à l’œil ? Est-ce que les forces de la nature, celles auxquelles vous êtes reliée, peuvent apporter un quelconque réconfort aux âmes troublées ?
En dépit de l’obscurité, Lenaniël sent le regard du voyageur sur elle. Cet homme dégage une présence singulière et la jeune femme se demande ce qui a forgé ainsi cette personnalité. Une certaine satisfaction envahit la druide lorsqu’il indique éprouver du respect pour sa fonction. Elle ne l’a pas toujours perçu ainsi, ayant hésité longuement avant de rejoindre les Protecteurs de Terran. Ces derniers lui ont permis de découvrir des facettes de son héritage et une vision de préservation de la nature à laquelle elle adhère en grande partie.
- J’aime à penser que je comprends l’équilibre qui anime notre monde, la nature a besoin de chaque élément et s’adapte en fonction d’eux.
Le dénommé Paradox apporte des précisions sur son nom, reflet des contradictions qu’il mentionne dans ses explications. A cet instant, l’image du grain de sable traverse l’esprit de la demoiselle, réveillant les souvenirs d’une discussion. A-t-elle en face d’elle l’un de ses grains qui pourrait œuvrer à la préservation d’Aeloria ?
- Qu’est-ce qui vous oblige à suivre ces chemins que vous ne voulez pas emprunter ? Est-ce que cette route fait partie de vos choix ?
Lena ne sait s’il consentira à répondre à ces questions, somme toute personnelle. Alors elle l’écoute parler de ses tourments. Cet homme semble avoir traversé de nombreuses épreuves marquantes. Ses paroles soulèvent de nouvelles interrogations dans l’esprit de Lena.
- Il n’est pas nécessaire de mener un combat seul, surtout s'il pèse aussi fortement que vous le laissez entendre…
Quant aux ombres du passé, elle n’est pas certaine d‘avoir de réponse à apporter. Il lui faudrait plus de détails sur ce qu’a vécu Paradox, bien que cela n’augure pas de la réussite d’une tentative d’apaisement. L’esprit et l’âme sont deux éléments particulièrement complexes, à la différence d’une blessure à soigner. Insondables… Une particularité mise en avant par les dernières questions du voyageur. Lena se fait pensive. Parfois, le mal qui ronge la nature n’est pas toujours visible, ce qui implique de déployer des efforts et des méthodes particulières.
- Je ne sais pas si la nature peut apporter un réconfort aux âmes tourmentées, mais en tant que druide, je me dois d’essayer. La nature détient de nombreux secrets et de nombreux remèdes, mais vous avez raison sur le fait que ce sont des fardeaux invisibles et qu’ils nécessitent qu’on leur accorde bien plus de temps qu’une blessure physique. Ce sont des soins de longue haleine, et l’équilibre de l’être humain requiert également l’équilibre entre le physique et le psychique.
Telle une balance, chaque déséquilibre induit des désagréments et il n’est pas toujours évident de rétablir cet équilibre. Pourtant Lena n’est pas du genre à baisser les bras devant la difficulté. Mais le patient a aussi son rôle à jouer, car s’il ne souhaite pas être guéri tous les efforts du guérisseur n’y changeront rien.
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Paradox resta silencieux un moment, absorbant les paroles de Lenaniël. Il discernait une force douce mais inébranlable dans cette druide. Elle lui parlait d’équilibre, d’un lien entre l’âme et le corps, une harmonie qu’elle semblait connaître intimement. Lui, en revanche, ne percevait dans le monde que des ruptures, des conflits qui ne se résolvaient jamais vraiment, mais qui se contentaient de se transformer. Cette paix intérieure dont elle parlait lui paraissait presque inaccessible, comme un idéal pour ceux qui n’avaient pas été marqués au fer des tragédies et des erreurs.
Son regard dériva vers l’obscurité du chemin devant eux, son esprit errant brièvement dans les méandres de son passé, de ses erreurs et des douleurs qu’il portait comme autant de cicatrices invisibles. Il esquissa un sourire faible, presque imperceptible.
Ce qui me pousse à suivre ce chemin… murmura-t-il, plus pour lui-même que pour elle. Est-ce vraiment un choix, ou seulement l’illusion d’un destin auquel je m’accroche ? C’est difficile à dire, même pour moi.
Il tourna un regard interrogatif vers elle, curieux de l’entendre parler de guérison intérieure comme d’un art délicat, un soin méticuleux à apporter au corps et à l’esprit, comme si les blessures du passé pouvaient être lavées. Mais il ne pouvait réprimer le doute amer qui l’envahissait en silence.
Les fardeaux invisibles… sont bien les plus coriaces, et les plus sournois. Ils rongent de l’intérieur, lentement. Les soigner demande une patience et une confiance que peu sont capables de supporter, même avec un guérisseur dévoué. Quant à moi… peut-être que ces ombres sont tout ce qu’il me reste. Sa voix s'était faite presque distante, réfléchie, comme s’il confiait à la nuit plus qu'à elle ses pensées les plus enfouies.
Mais il se reprit, conscient qu’il n’était pas là pour s’appesantir indéfiniment sur ses propres maux, aussi tentant que cela puisse être sous la bienveillance d’une écoute attentive. Inspirant légèrement, il observa la druide avec une nouvelle curiosité teintée de respect.
Druidesse, vous parlez de guérison de l’âme avec une certitude qui force l’admiration. Peut-être que vous avez raison, et que la nature détient un secret auquel moi, ou d’autres, n’avons jamais eu accès. Mais vous dites aussi qu’il faut du temps et un engagement pour recouvrer cette harmonie, et même… que le patient doit vouloir guérir. Son regard s’assombrit un instant. J’ai bien peur que ceux qui me ressemblent ne se résignent à ces fardeaux, en faisant presque des amis de leurs propres souffrances. On apprend à vivre avec ce poison-là, à le faire sien, jusqu’à ne plus discerner où il s’arrête et où commence l’individu.
Il marqua une pause, et un semblant d’admiration se refléta dans ses yeux alors qu’il l’observait, tentant de comprendre ce qui pouvait bien l’animer.
Pourtant, je ne peux nier que vos paroles résonnent. Peut-être est-ce votre présence ou cette force tranquille qui émane de vous. Vous semblez incarner cette balance entre lumière et ombre. Et quelque part, vous me faites penser… que je ne connais peut-être rien de cet équilibre que vous cherchez à cultiver.
Paradox hésita, comme en proie à un dilemme interne, mais finit par esquisser un sourire en coin, empreint d’un respect nouveau pour cette femme qui venait, pour un bref instant, de semer le doute dans ses certitudes.
Vous dites que la guérison doit être souhaitée pour qu’elle prenne effet. Je ne vous promets rien, mais peut-être pourrais-je, pour un temps, ouvrir l’esprit à ce que vous pourriez enseigner. Après tout, vous avez plus de sagesse que bien des âmes que j’ai croisées. Si l’équilibre existe vraiment, Druidesse, alors peut-être… est-ce qu’un homme comme moi pourrait l’effleurer, même après tout ce temps ?
La question resta suspendue dans l’air, et Paradox, bien qu’empreint de scepticisme, n’était peut-être pas aussi fermé à cette idée qu’il le pensait en silence.
L’incertitude semble animer les pas du voyageur, laissant entendre qu’il va là où le portent ses fardeaux. D’ailleurs, il émet quelques réserves sur les capacités à guérir ce genre de mal. Lena baisse les yeux quelques instants, il n’a pas vraiment tort, elle n’a aucune certitude sur le résultat néanmoins elle reste persuadée qu’il est possible de soulager la majorité des maux. Elle reporte son attention sur Paradox lorsqu’il précise que c’est tout ce qui lui reste, confirmant son statut de voyageur solitaire.
- Même si c’est tout ce qu’il vous reste, ces ombres pourraient s’alléger suivant le chemin parcouru et les rencontres faites.
Au fil de la discussion, Lenaniël comprend que le passé de Paradox est empli d’épreuves qui l’ont marqué profondément. Elle perçoit le scepticisme de son interlocuteur, ce qu’elle peut comprendre, ils sont pour l’heure des inconnus conversant sur une route sous un ciel nocturne, et à moins d’être désespéré, il est normal de se montrer prudent.
- Les fardeaux peuvent s’alléger s’ils sont partagés non ? Elle tente de proposer des options à l’homme, telles des portes entrouvertes pour le sortir de cette prison dans laquelle ses paroles sous-entendent qu’il s’est enfermé. En tout cas, il semble prêt à réfléchir, plutôt conquis par l’approche de Lena. Quant à comprendre l’équilibre qu’elle défend… Que savez-vous des protecteurs de Terran ?
L’attitude de Paradox change lorsqu’il mentionne la guérison et l’intérêt qu’elle a éveillé. Lena prend quelques instants avant de répondre. Il est parfois difficile de voir chaque être vivant comme un tout, chacun contribuant à l’équilibrage de la balance, sans forcément s’en rendre compte, mais c’est la manière de penser de la jeune femme.
- Tant qu’on n’a pas essayé, on ne peut pas savoir. Vous pourriez, comme vous dites, effleurer cet équilibre et peut-être que cela vous offrira de nouvelles perspectives. Le temps nous forge mais il ne nous rend pas immuable. Du moins c’est ainsi que je le perçois.