Le chemin serpentin qui menait à Sombrevallon s’étendait comme une cicatrice sur le paysage, bordé de troncs noueux et de broussailles désordonnées. Chaque pas que Lucina faisait résonnait dans le silence lourd de la forêt, comme un écho de promesses oubliées. Les feuilles, tremblant sous un vent sourd, semblaient chuchoter des avertissements, tandis que les ombres des arbres, s’allongeant tel un rideau funeste, enveloppaient l’horizon.
À l’orée du village, l’atmosphère se chargeait d’une mélancolie palpable. Les maisons, autrefois pleines de vie, s’élevaient désormais comme des spectres fatigués, leurs façades ternies par la suie et le temps. Les volets, ébréchés et fissurés, étaient souvent clos, comme si les âmes qui y résidaient avaient décidé de se retrancher dans l’obscurité de leur désespoir. La lumière du jour peinait à percer les nuages qui assombrissaient le ciel, créant une ambiance de crépuscule perpétuel, où même les chants des oiseaux avaient été remplacés par un silence troublant.
Lucina, vêtue de son armure ornée du symbole de l’Étoile, avançait avec détermination, mais chaque pas la rapprochait d'une réalité troublante. À peine avait-elle franchi le seuil du village que les regards des villageois, empreints d'une méfiance palpable, se posèrent sur elle. Des visages marqués par la douleur et l’incertitude se tournaient vers l’étrangère, leurs yeux trahissant un mélange d’inquiétude et de défi.
Un vieil homme, à la stature voûtée mais au regard acéré, s’avança, brandissant une pelle usée, son arme de fortune. "Qu’est-ce que vous cherchez ici, étrangère ?" sa voix, rauque et tremblante, résonna comme un glas. "Notre village a déjà connu trop de souffrances. Vous n’êtes pas la bienvenue." Ses paroles furent suivies d’un murmure d’approbation parmi les autres, une chorus de méfiance partagé.
Lucina pouvait sentir le poids de leur regard, comme une armure invisible l’enveloppant, la poussant à justifier sa présence. Les ombres de la désolation semblaient danser autour d’eux, tandis qu’au loin, le portail noir, pulsant d’une énergie maléfique, se dressait tel un monument de terreur, attirant les craintes les plus profondes de ces âmes abattues.
Dans ce village, où les souvenirs d’une vie paisible avaient été balayés par l’horreur, Lucina savait qu’elle ne pouvait se contenter d’être une simple chevalière. Pour restaurer l’espoir, elle devrait d’abord franchir les murailles de la méfiance qui entouraient ces villageois, reconstruire ce qui avait été détruit bien avant son arrivée.
Choix de Lucina : 1. Essayer de gagner leur confiance : (test de charisme) Lucina s'adresse aux villageois, partageant son histoire et sa quête, dans l’espoir de rallumer une flamme d'espoir en eux.
2. S'enquérir des problèmes : Elle demande aux villageois de lui confier leurs peurs et leurs souffrances, cherchant à comprendre les racines de leur méfiance.
3. Se diriger vers le portail : Lucina choisit de s’approcher du portail, déterminée à explorer cette menace, tout en laissant derrière elle les murmures des villageois.
De prime abord, Sombrevallon n’est pas un village dont il incombe aux forces armées Lysandriennes de se soucier. Il est donc parfaitement légitime de se demander pourquoi, depuis plusieurs jours, une porteuse d’Étoile peut être vue poursuivre inlassablement sa route jusqu’au cœur des Montagnes de l’Aurore. La réponse est cependant d’une affligeante banalité : le lieu, victime d’évènements surnaturels, bénéficie malgré lui d’une réputation macabre qui commence à se répandre en Aéloria. Du récit qu’on lui a fait des évènements frappant la localité, la Chevalière ne put s’empêcher d’y percevoir certaines similitudes avec ce qu’il est advenu de son jeune frère. Ni une, ni deux, elle aura donc fait la demande d’y être envoyée en tant qu’investigatrice, tant pour le Royaume que pour son propre compte. Courageusement inconsciente, elle aura été l’unique membre de l’Ordre à souhaiter faire le voyage.
A l’approche des cimes, la demoiselle percevra un élément de réponse quant à la couardise de ses comparses. Broussailles chaotiques et troncs tortueux parsemaient un paysage n’ayant plus grand-chose d’hospitalier, à l’instar du climat régnant par-delà la chaîne de montagnes. Seulement, la noble eut la désagréable impression d’être guidée vers sa destination par une végétation qui, devenue consciente, exprimait sa douleur par une croissance anormale. Et justement, au terme d’une ascension que sa monture avait refusé d’achever en la portant sur son dos, le village recherché se présente à l’émissaire. Lucina ne s’attendait pas à ce qu’un village ainsi nommé déborde de vie, elle serait tout de même déçue par l’ambiance qui semble émaner de Sombrevallon. Le silence régnait en maître, comme depuis qu’elle eut posé le premier pied dans ce paysage aux allures surnaturelles.
Un instant, elle songea de nouveau aux rumeurs motivant son périple. Craignant que le village n’ait été déserté, elle sera rassurée de voir un doyen éprouvé par le labeur s’avancer vers elle, suivi d’une foule éparse et hétérogène. Sa déception sera pourtant palpable lorsqu’elle sera menacée d’un outil, sa venue suscitant visiblement plus de dérangement que d’espoir dans le cœur d’une population livrée à elle-même. La vassale de Lyanna V prendrait alors le temps de sonder son auditoire, avant de laisser dériver ses prunelles vers l’objet de leurs craintes. Elle n’était pas magicienne, mais la blonde pouvait tout de même sentir l’immense énergie négative pulsant de cet amas de noirceur dont la traversée n’augurait rien de bon. La chevalière comprit alors la nécessité de gagner la confiance de ces délaissés afin de pleinement réussir la mission qu’elle s’est donnée. Délaissant alors la bride de sa monture, elle s’avancerait face au vénérable sans montrer la moindre hostilité. Par ces mots, elle tenterait de prouver qu’elle n’est pas une menace mais un possible salut :
« Je n’attends pas l’hospitalité et je n’ai aucun droit de venir troubler votre existence ardue. Cependant ! C’est justement car ma nation a eu vent de vos mésaventures que je ne puis me résoudre à vous laisser les subir sans agir. Je suis une envoyée de l’Ordre de l’Étoile, le bras armé de Lumara. Votre Seigneur vous a abandonnés, mais je suis venue ici afin de mettre un terme aux maux qu’il n’a su trouver le courage d’affronter. Alors dites-moi, quels torts ce portail de noirceur vous a-t-il causés jusqu’alors ? »
Choix 2 : S'enquérir des problèmes
Ven 27 Sep 2024 - 23:43
Lumara
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Les mots de Lucina résonnèrent dans l'air lourd de Sombrevallon, et pour un instant, le vent sembla se taire, comme si le monde lui-même attendait la réponse. Les villageois échangèrent des regards incertains, leur méfiance vacillant légèrement face à la détermination de la chevalière. Le vieil homme, toujours en avant, baissa la tête un instant, son front ridé marqué par des années de labeur et de souffrance.
Un murmure parcourut la foule, et bientôt, plusieurs villageois se mirent à parler en même temps, leurs voix un mélange de désespoir et de crainte. Le vieil homme finit par lever la main pour demander le silence, puis se tourna à nouveau vers Lucina, sa voix plus grave encore qu'auparavant.
"Ce portail... c'est une plaie sur notre terre, chevalière," dit-il d'une voix lente, presque hésitante, comme s’il craignait de donner vie à ses propres paroles. "Les premières semaines après son apparition, rien ne se produisit. Il était simplement là, grand, noir, oppressant. Puis, les créatures ont commencé à apparaître. Pas toutes à la fois. Non… d’abord une bête seule, grande comme un cheval, aux yeux aussi rouges que le sang, ravageant les troupeaux. Ensuite, d’autres, plus sombres encore, moins humaines à chaque fois, plus affamées."
Il déglutit difficilement, sa voix tremblante de souvenirs amers.
"Les champs se sont asséchés, les récoltes pourrissent avant même d’être moissonnées. L’eau des puits est devenue amère, empoisonnée par une force inconnue. Et ce n’est pas tout… les nuits sont devenues plus froides, plus sombres. Certains disent avoir vu des ombres rôder près des fermes, des silhouettes qui n’appartiennent à aucune créature vivante."
Le plus jeune villageois, celui qui avait parlé auparavant, s’avança un peu plus près de Lucina, ses traits marqués par une peur qu’il n’essayait même plus de dissimuler.
"Les gens disparaissent, m’dame. Ceux qui osent trop s’approcher du portail… ou des bois. Ils partent chercher des réponses, ou fuir, mais ils ne reviennent jamais. Et quand ils reviennent… ils ne sont plus eux-mêmes." Il frissonna malgré lui. "On dirait qu’ils ont vu l’enfer."
À ces mots, un silence lourd s’installa à nouveau. Les villageois attendaient, leurs regards rivés sur Lucina, comme s’ils cherchaient en elle une once d’espoir, ou peut-être simplement une preuve qu’elle était véritablement celle qui mettrait fin à leurs tourments. Le portail, à l’orée du village, pulsait faiblement au loin, comme un battement de cœur lointain, oppressant, rappelant sans cesse la menace qui pesait sur ce lieu maudit.
Choix de Lucina : 1. Inspecter le portail de plus près : Lucina pourrait se diriger directement vers le portail, examinant les lieux pour tenter de comprendre l’origine de ces phénomènes étranges et des créatures.
2. Questionner davantage les villageois : (Test de charisme) Peut-être y a-t-il des détails encore non révélés. Lucina peut interroger plus précisément les villageois sur les créatures et les événements récents pour avoir une meilleure idée des dangers.
3. Explorer les bois environnants : Sachant que des disparitions ont eu lieu autour du village, Lucina peut décider d'explorer la forêt, lieu d’où proviennent les créatures, et peut-être y trouver des indices.
Face à la résolution qu’affiche l’étrangère, les locaux semblent déstabilisés. Le vieil homme lui-même semble affecté, tandis que la foule s’échange des murmures incompréhensibles de la blonde. Lucina elle-même se voyait songeuse, pesant minutieusement chacun de ses mots avant de prendre la parole. Comment pouvait-elle se renseigner plus exactement sur le passif entre ce portail et ce village sans forcer ses habitants à ressasser trop de mauvais souvenirs ? Sa réflexion serait alors interrompue par les premiers aveux de l’homme a la pelle. Sa simple annonce semble donc bel et bien avoir affecté son auditoire. Décidée à ne pas faillir, la chevalière n’a donc qu’à persévérer sur cette voie.
« Je partage votre vision. Ce portail est une plaie dont le sang impie empoisonne vos terres, ayant même l’audace d’atténuer la luminosité. Quelconque sortilège en soit à l’origine, sachez que je compte enquêter. »
Sa mine solennelle se verrait alors surmontée d’un sourire, adressé au jeune homme dont la peur est palpable tant dans la voix que dans l’expression. La faim, la soif, le froid et la prédation. Tant d’éléments qu’il est parfaitement logique de voir s’assembler en un cocktail de terreur dans l’esprit de tous ces citoyens privés de soutien seigneurial. La chevalière ne pouvait cependant s’empêcher d’y percevoir une forme de bravoure qu’elle jugea nécessaire de commenter.
« Vous tous qui êtes encore vivants… êtes fort courageux. Vos dires me poussent à considérer les bois avoisinants comme la source de tous vos maux. Avec votre permission, je vais donc m’y rendre sans plus tarder. »
L’envoyée de la capitale s’attend bien sûr à être traitée de folle, à voir la lueur d’espoir inspirée chez ces villageois se muer en désillusion. Tous se diront sans doute qu’elle ne fera ainsi qu’allonger la liste déjà trop longue des victimes des Ombres. À l’approche de la lisière, Lucina ne saurait nier qu’un frisson parcourt son échine. Est-ce ce cheval aux yeux injectés de sang qui l’observe, ou pire encore ? Quelle que soit la réponse, rien ne ferait plus reculer la Vestalys. Elle prit une grande inspiration, affûtant ses sens et son esprit au même degré que sa lame. Cette dernière serait justement empoignée par sa dextre, défiant par sa position quelconque engeance de surgir désormais. Alors qu’elle initie sa progression, la preuse repense aux dires du jeune homme apeuré. Trouverait-elle les traces des nids de ces créatures sombres ? Un charnier peut-être ? Il n’apparaît pas judicieux à Lucina de rechercher des souvenirs funéraires dont les propriétaires ont certainement subi d’indicibles horreurs avant de trépasser. Mais peut-être que cela panserait quelque peu les plaies morales des locaux.
Ces tergiversations devraient attendre. Sa botte de cuir la trahira rapidement, résonnant de façon sinistre sur une brindille de bois indiscrète. À mesure qu’elle avançait dans ces bois maudits, la pression alourdissant ses épaules paraissait augmenter. Tout comme il lui semble que les pulsations du portail s’harmonisent avec son rythme cardiaque. Elle, qui s’apprête à braver l’enfer, se demande alors si une créature de l’Ombre ne compte pas profiter de son absence pour nuire davantage…
Mais elle ne peut pas reculer. Les villageois, certes désespérés, sont aussi endurcis. En ce qui la concerne, c’est en livrant bataille en ces bois qu’elle prouverait sa valeur.
Choix 3 : Explorer les bois environnants
Dim 29 Sep 2024 - 8:51
Lumara
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À l'annonce de Lucina, un silence respectueux s'installa dans la petite assemblée des villageois. Ses paroles, malgré la solennité de leur contenu, avaient allégé une part du poids invisible qui semblait peser sur leurs épaules. Plusieurs d’entre eux échangèrent des regards, une lueur d’espoir, faible mais présente, commençant à renaître dans leurs yeux fatigués.
Le vieil homme hocha lentement la tête, son visage sévère s’adoucissant à peine. Il s'avança d'un pas et, bien que la méfiance ne fût pas totalement dissipée, un murmure de reconnaissance tremblait dans sa voix rauque.
"Si vous voulez affronter ces bois maudits, chevalière... alors que Lumara vous guide. Mais soyez prudente, personne n’en revient inchangé. Ceux qui y ont pénétré en quête de réponses... nous n’avons jamais retrouvé que leurs ombres."
Les bois se tenaient à quelques pas à peine du village, une frontière obscure où l'air semblait déjà plus lourd, presque étouffant. L'ombre des arbres, denses et noueux, dévorait la lumière du jour, créant une pénombre qui paraissait anormale pour l'heure. À l'orée de cette forêt, même les oiseaux semblaient avoir déserté, laissant place à un silence inquiétant, à peine troublé par le bruissement des feuilles mortes sous le vent glacé.
Chaque pas vers ces bois semblait alourdir l'air autour de Lucina. Le chemin, autrefois utilisé par les chasseurs, s'était peu à peu perdu dans la végétation envahissante, comme si la nature elle-même cherchait à effacer toute trace humaine. Pourtant, il y avait des signes : des empreintes diffuses, des branches brisées de manière inhabituelle, des traces de vie perturbée par quelque chose de bien plus grand que les habitants de Sombrevallon ne l’avaient imaginé.
À mesure qu’elle pénétrait plus profondément dans les bois, les ombres s’allongeaient, et l’atmosphère devenait de plus en plus pesante, presque tangible. Des murmures à peine perceptibles semblaient flotter dans l'air, des échos lointains, comme des voix ou des chuchotements que seule la forêt pouvait entendre.
Choix de Lucina : 1. Poursuivre en suivant les traces visibles : Lucina pourrait continuer à suivre les empreintes et les signes laissés par ceux qui ont précédé, espérant que cela la mène à la source des maux.
2. Explorer les environs pour trouver des indices supplémentaires : (test d'intelligence) Plutôt que de suivre une seule piste, Lucina pourrait explorer les bois alentour, cherchant des signes de vie, ou même de mort, en se rapprochant du portail ou des créatures.
3. Revenir sur ses pas et interroger davantage les villageois : (test de charisme) Si les bois sont si dangereux, peut-être que des informations supplémentaires de la part des villageois seraient précieuses avant d'aller plus loin.
Avec le non-bruit pour hôte, la jeune femme devrait faire entorse à la politesse pour noter la décoration proposée. Dans l’appréhension d’avoir réveillé quelque chose, Lucina s’était figée après avoir fait craquer cette brindille. Plusieurs secondes, plusieurs minutes peut-être, son ouïe a sondé le silence environnant, avant de le remarquer. Ses prunelles peinent à s’acclimater à l’obscurité qui règne en ces bois. Pourtant, elle en est certaine, ce tronc qu’elle scrute à une hauteur précise est l’endroit exact d’où le bois désormais écrasé a chuté. Néanmoins, un détail cloche, exception faite de l’écrasement anormal trahi par l’état pitoyable du dit morceau.
Il n’est rien d’humain qui puisse atteindre telle hauteur.
C’est alors qu’elle l’aura remarqué. Un peu plus loin, cette empreinte évidente, comme une lueur cherchant à guider les égarés dans la nuit. Des traces d’une faune subsistante étaient également présentes, quoique remarquablement plus anciennes. Le fait qu’elles convergent dans une direction similaire à l’empreinte anormale imposait une conclusion à même de faire froid dans le dos : les occupants quadrupèdes du sanctuaire d’écorce avaient conjointement fui une menace qui voyait en leur poursuite un jeu macabre. La chevalière comprit alors le pourquoi de la disparition de tous les explorateurs passés ici avant elle. Cette piste est intrigante, indéniablement. Suffisamment pour que l’instinct de curiosité d’un humain pousse ce dernier à la suivre. La soldate ne ferait pas cette erreur. Quoique soit cette bête, c’est exactement ce qu’elle attends pour se nourrir après avoir terrifié ses nouvelles victimes. Nul doute pour Lucina que ce sentier macabre doit receler ossements et autres dépouilles savamment disposées pour guider les intrus dans la gueule du loup.
Ce n’est donc pas ce chemin qu’elle empruntera. Si courageuse soit-elle, elle n’est pas stupide et progressera donc sur un itinéraire dont elle décide d’elle-même. D’autres empreintes attireraient ainsi son attention, bravant la végétation touffue sans que la corpulence associée n’ait semblé déranger la verdure cauchemardesque. Quelques coups d’épée seront nécessaires à ce que l’humaine puisse progresser dans ces fourrés, toujours à l’affût de ce qui n’est peut-être qu’un second guet-apens. Un instant de flottement la poussera à relever la tête et à réaliser qu’elle se rapproche ainsi du portail. Les paroles du vieil homme résonneront alors en son esprit. Qu’est-elle en train de pister ? Une anomalie issue de cette plaie vivante, ou bien un innocent victime de magie impie qui est retourné à la source de ses maux par hypnotisme ?
Choix 2 : Explorer les environs pour trouver des indices supplémentaires
Dim 29 Sep 2024 - 18:56
Gormadus
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Dim 29 Sep 2024 - 21:01
Lumara
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Alors que Lucina s'enfonçait plus profondément dans la forêt, elle tentait de repérer des indices, des signes qui trahiraient la présence des créatures ou des portails. Mais les bois, denses et étranges, semblaient se refermer sur elle. Les arbres noueux projetaient des ombres mouvantes et trompeuses, rendant toute tentative d'orientation hasardeuse. Chaque branche cassée, chaque marque sur le sol, s'effaçait dans l’obscurité oppressante qui régnait, comme si la forêt elle-même cherchait à dissimuler ses secrets.
Malgré ses efforts, chaque tentative pour suivre une piste se soldait par une impasse. Les traces, qu’elle avait cru discerner, disparaissaient soudainement, et les murmures du vent dans les feuillages ajoutaient à la confusion. Par moments, il lui semblait percevoir des formes se mouvant à la lisière de son champ de vision, mais lorsqu’elle tournait la tête, rien n’était là, si ce n’est l’obscurité.
La végétation l'enveloppait de plus en plus, rendant chaque mouvement plus difficile. Le terrain, inégal et couvert de racines saillantes, devenait traître, et le brouillard, qui s’élevait des profondeurs de la forêt, brouillait sa vue. Ses efforts pour trouver des indices supplémentaires se heurtaient au silence pesant des lieux, comme si la forêt elle-même refusait de lui livrer ses réponses.
Après plusieurs heures passées à chercher en vain, elle se retrouva à revenir sur ses pas, sans réellement s’en rendre compte. La forêt, vaste et oppressante, jouait avec ses sens, et elle ne pouvait plus dire avec certitude si elle avançait ou tournait en rond. Ses tentatives d’exploration l’avaient laissée sans information claire, et la seule constante était cette sensation d’être observée, suivie, mais par quoi… impossible de le dire.
Alors qu'elle s'arrêtait un instant pour reprendre son souffle et évaluer la situation, un bruissement soudain derrière elle fit écho dans le silence. Ce n’était pas le vent cette fois. Quelque chose – ou quelqu’un – se mouvait parmi les arbres.
Choix de Lucina : 1. S'approcher prudemment de la source du bruit : Lucina pourrait essayer de se rapprocher discrètement de l'origine du bruit, espérant surprendre ce qui la suit ou découvrir une présence inhabituelle dans les bois. (test d'agilité)
2. Appeler à voix haute : Lucina pourrait choisir d’interpeller la présence en révélant sa propre position, cherchant à établir un contact direct avec ce qui semble l’observer.
3. Revenir vers le village : Peut-être que ces bois sont trop dangereux pour une exploration solitaire. Elle pourrait décider de revenir vers Sombrevallon, regrouper ses forces et envisager une autre approche.
4. Ignorer le bruit et continuer d'explorer les environs : Lucina pourrait décider de ne pas prêter attention à ce son et de poursuivre son exploration, déterminée à découvrir des indices malgré l’étrangeté des lieux.
La piste que Lucina choisit de suivre semble sans fin. Le portail, pulsant et menaçant, semble également toujours aussi lointain. Alors qu’elle éclaircit une énième touffe de végétation malade, la chevalière prit un instant pour observer les alentours. Étrangement, il ne lui fallut qu’une poignée de secondes pour s’acclimater à la vue cette fois. Aidée de son sens spatial, Lucina ressent la végétation comme étouffante, étant considérablement plus dense et proche de sa silhouette qu’au début de son périple. Fut-elle claustrophobe, elle ne se donnait que quelques heures avant de perdre l’esprit comme nombre d’individus avant elle. Mais justement...n’avait-elle pas déjà erré des heures en ces bois ? Si son esprit est trop absorbé par sa quête pour estimer le temps, son corps la rappelle fermement à l’ordre en cela que ses bras s’endolorissent. Elle avait probablement découpé suffisamment de végétation pour nourrir les écuries de la capitale durant un hiver, puisque même le tranchant de sa lame semble en avoir pâti. Cela ne l’aura donc avancé a rien, sinon une réalisation somme toute capitale.
Cette bête n’est pas instinctive, mais intelligente. L’envoyée de Lumara est tombée droit dans son piège et cette dernière n’en perd pas une miette. En effet, s’il est une constante pesant davantage sur les épaules de la blonde que l’obscurité, c’est cette sensation palpable d’être observée. Ainsi, dans le silence, la jeune femme prendrait quelques instants pour reconstituer ses forces. Est-elle de taille à pourfendre ce qui joue avec elle, avec une arme quelque peu émoussée ? Le simple fait de voir sa confiance vaciller la pousse à se ressaisir. Jouer au jeu de cette créature est bien la dernière des décisions à prendre. Et justement… les deux protagonistes de cette chasse semblent décidés à livrer son dénouement.
Ce n’aura d’abord été qu’un bruissement comme un autre, capté par l’ouïe de Lucina. Si elle pensa en premier lieu à une brise de vent, son intuition la mit en alerte. C’était différent. Ce bruissement si particulier…
Elle est là.
Non loin d’elle, probablement dans son angle mort ? S’étant redressée brusquement, la chevalière échoua à localiser précisément la cachette d’où quelque chose se faufilait hors de sa vue. Peut-être bien que la créature était déjà loin, de nouveau hors de sa vue ? La seule certitude de la jeune femme est qu’elle se refuse toujours à devenir une marionnette dirigée à sa guise par une tierce existence. Sa composition retrouvée, elle s’avance alors sans hésitation vers l’endroit d’où elle pense avoir entendu quelque chose se mouvoir. Égarée comme elle est, cela ne peut que la mener vers de nouvelles traces à suivre, se dit-elle…
Choix 1 : s'approcher de la source du bruit
Lun 30 Sep 2024 - 18:25
Gormadus
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Avançant avec une prudence exemplaire, Lucina s’enfonça dans les ombres en direction du bruit, chaque pas calculé pour éviter de trahir sa présence. Le brouillard qui s’accrochait aux racines, épaissi à mesure qu’elle avançait, rendait son approche plus facile. La forêt semblait se replier sur elle-même, comme un voile protecteur, et le bruit qu’elle avait entendu quelques instants plus tôt devint plus clair, plus distinct.
Alors qu’elle se rapprochait, elle distingua enfin la silhouette à l’origine du son : un homme, vêtu d’un manteau sombre et sale, se tenait accroupi, fouillant les broussailles d’un geste agité. Son visage, encadré par une barbe hirsute, trahissait une inquiétude évidente. Il marmonnait des mots indistincts, ses mains tremblantes fouillant frénétiquement la terre. Des racines semblaient sortir du sol à l'endroit où il creusait, leurs formes noueuses et inhumaines donnant l’impression qu'elles l’avaient attiré ici.
Lucina resta en retrait, à l’abri des regards, scrutant la scène. L'homme ne semblait pas être une menace immédiate, mais quelque chose dans son comportement n’était pas normal. Le halo d’énergie inquiétant qui flottait dans l’air aux abords du village planait aussi ici, chargé d’une intensité palpable.
Alors qu'elle continuait à l’observer, il s’interrompit brusquement, ses gestes frénétiques cessant. Il releva la tête avec une expression hagarde, comme s'il avait senti une présence non loin de lui, mais ses yeux semblaient perdus, voilés par une sorte de délire. Un murmure inquiétant s’échappa de ses lèvres :
"Les voix… elles m’appellent… Je les entends à travers le portail… Elles me guident…"
Il se redressa avec lenteur, ses yeux fixés sur une direction vague, celle des profondeurs de la forêt. Son visage, autrefois tendu et tourmenté, arborait désormais une expression étrange, presque exaltée.
Lucina, toujours tapie dans l’ombre, se trouvait maintenant à un croisement. Cet homme semblait sous l’influence de quelque chose. Était-il une victime du portail, ou un fou qui avait succombé à des promesses obscures ?
Choix de Lucina : 1. L’interpeller directement : Lucina pourrait sortir de sa cachette et interroger l’homme, cherchant à comprendre ce qu’il sait ou s’il représente un danger. Peut-être détient-il des informations cruciales.
2. Le suivre discrètement : Si cet homme est guidé par quelque chose, Lucina pourrait choisir de le suivre à distance, espérant qu’il la mène à des révélations plus profondes dans les bois. (test d'agilité)
3. Le neutraliser discrètement : Craignant qu’il puisse représenter une menace ou attirer l’attention de créatures plus dangereuses, elle pourrait décider de l’assommer ou de l’immobiliser avant qu’il ne cause plus de problèmes. (test de force)
À mesure qu’elle avance, l’oreille tendue, son propre cœur s’emballe. Le son qu’elle a entendu se fait plus régulier, plus intense, à mesure qu’elle se rapproche. Nimbée, d’un brouillard s’épaississant, sa discrétion est renforcée au détriment de son aisance à se mouvoir. Son regard furète çà et là, cherchant vainement quelque chose de distinct sur quoi se fixer par-delà brume et broussailles.
Quand enfin, elle perçut la source de ce bruit persistant. Clignant des yeux à plusieurs reprises, il lui sembla en premier lieu que ce soit un animal quelconque affairé à déterrer quelque chose. Après quelques secondes de flottement, Lucina distingua un homme à la barbe hirsute et a l’habit souillé. Quoiqu’il recherche dans ce sol, il ne semble y avoir que des racines étranges du point de vue de la chevalière. Cette dernière, même persuadée de ne pas être face à une menace, ne relâcherait pas sa garde. Ce pauvre homme est empreint de la folie qui règne en ces bois, mais qui sait quelles autres créatures s’y tapissent encore. Pour ce motif, la blonde se contente d’observer silencieusement la scène sans se trahir.
Et malgré son application à la tâche, elle crut être repérée lorsque l’homme se releva, hagard, en sa direction. Si leurs regards se croisèrent un instant, l’ermite semble si en proie au délire qu’il n’a même pas remarqué sa spectatrice. La soldate perçut à peine le murmure de l’homme, saisissant néanmoins que quelque chose captive son attention dans les profondeurs de la forêt. Il est intéressant pour la femme de relever que l’hirsute semble voir et entendre des choses lui étant invisibles. Peu encline à sombrer elle-même dans cet état second, Lucina décide de le laisser agir à sa guise, sans toutefois le perdre de vue afin qu’il la guide dans ce lieu où l’ombre domine.
Choix 2 : le suivre discrètement
Mar 1 Oct 2024 - 7:43
Gormadus
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Mar 1 Oct 2024 - 19:03
Lumara
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Echec !
Lucina, toujours dans l’ombre, décida de suivre discrètement l’homme. Pensant avoir maîtrisé son approche, elle s’efforça de ne faire qu’un avec l’obscurité, avançant avec précaution à travers les buissons et les racines enchevêtrées. Cependant, malgré toute sa vigilance, une racine traîtresse attrapa le bas de son armure, l'entraînant dans un déséquilibre. Dans un fracas de métal étouffé, elle se redressa brusquement, mais le mal était déjà fait.
L'homme s'arrêta net, ses épaules se tendant. Ses yeux, autrefois voilés par la confusion, se fixèrent droit devant lui, comme un animal aux aguets. Pendant un instant, il sembla hésiter, ses lèvres tremblantes marmonnant des paroles incompréhensibles. Puis, dans un accès soudain de panique, il se retourna et scruta l’obscurité, ses yeux injectés de sang parcourant les environs.
Ses murmures prirent une tournure plus frénétique :
« Ils sont là… Ils me poursuivent… Les ombres… Les ombres ! »
Brusquement, il se mit à courir, s’enfonçant à toute vitesse dans la forêt, ses pieds martelant le sol avec frénésie. Ses pas, d'abord maladroits, gagnèrent en rapidité, et en quelques instants, il disparut dans le brouillard épais, sa silhouette se fondant avec les ténèbres des bois.
Lucina, malgré son échec à le suivre discrètement, se trouvait désormais confrontée à un choix difficile. Le bruit de ses pas résonnait encore à ses oreilles, et l’étrange mélange de peur et d’exaltation dans la voix de l’homme avait laissé une empreinte dérangeante.
Choix de Lucina : 1. Tenter de le rattraper : Lucina pourrait décider de courir à sa poursuite, espérant le rattraper avant qu’il ne s’éloigne trop ou qu’il tombe sur quelque chose de dangereux dans les profondeurs de la forêt. (test d'agilité)
2. Explorer la zone où il fouillait : Peut-être que l’endroit où l’homme s’était arrêté pour fouiller recèle des indices. Lucina pourrait choisir de revenir sur ses pas et d’examiner l’endroit plus attentivement pour découvrir ce qu’il cherchait.
3. Continuer d’explorer les bois : Malgré la perte de l’homme, Lucina pourrait décider de continuer à explorer les environs, pensant qu’il pourrait encore rôder non loin ou que d'autres dangers liés au portail se cachent dans la forêt.